jeudi 22 mai 2008

If you're going to San Francisco...

...be sure to wear some flowers in your hair.
Ca c'est ce que la chanson dit. Moi je dirais plutôt, be sure to bring a sweater contre le vent.
Enfin bref, la voici la voilà, la fin de nos aventures Californiennes, nos 4 jours à San Fran.

1er jour :

Quand tu arrives vers les 7h du mat à une auberge, que tu sois fatigué ou pas, ta chambre n'est en général pas prête. Donc tu laisses tes valises à la consigne et tu vas chercher un endroit où petit déjeuner. Heureusement, pas loin de l'hôtel, on a trouvé The Crepe's house, petit café-resto plein de charme qui allait devenir notre fief des 4 prochains jours (et qui au passage faisait aussi un skinny vanilla latte délicieux, entre celui de Coffee Bean et celui de the Crepe's House, mon coeur balance encore et toujours, mais Starbucks perd définitivement ma préférence!). Bref, après s'être rempli notre estomac, on a récupéré notre chambre et nous voilà parti à la découverte de San Fran.
Cette ville est belle, très belle. Très charmante aussi, différente de LA et Hollywood. Ca a l'air plus chaleureux et accueillant. Et la vue que tu as sur l'océan ou sur la baie d'à peu près n'importe quel coin de la ville est magnifique. Mais pour avoir cette vue magnifique il faut être sur un point haut de la ville. Ca tombe bien, il y en a beaucoup des points hauts dans la ville. Mais qui dit point haut dit cote à monter ou à descendre.... La plat à San Fran, ca n'existe pas vraiment!!
Mais ceci n'est qu'un petit détail. On déambule dans les rues, on traverse le quartier chinois et on se balade sur Russian Hill. L'anedocte marrante de cette journée c'est quand on est passé devant une caserne de pompiers. On devait avoir une tête sympathique parce que le pompier a commencé à nous parler et à nous demander si on voulait une photo devant le camion. Et puis la discussion s'installe. On dit qu'on est francais, il rigole et nous montre son nom, Mr French! Ca c'est de la coincidence. Du coup, il nous invite à monter à bord du camion, à essayer les casques (et c'est lourd!). On a papoté pendant un bon quart d'heure, heureusement qu'aucun incendie ne s'est déclaré entre temps parce qu'on était bon pour être embarqué dans le camion! Après avoir dit au revoir, on a repris notre ballade. On est descendu descendu descendu pour rejoindre le bord de mer et les "piers" (en gros les quais). Donc là c'est plat. Par contre c'est trèèèèès venteux. Et j'avais pas prévu le coup (attends, je suis en Californie pour moi, il faut chaud). Donc après m'être gelé les fesses un petit moment, j'ai fini par craquer et acheter un sweat avec écrit San Francisco, tant qu'à faire ca me fera un souvenir.
Et puis on rejoint Fisherman's wharf (le quai des pêcheurs), on choisit un petit resto et on se fait un bon repas au poisson. Puis retour à l'auberge en bus parce que vu tout ce qu'on avait descendu, on se sentait pas de le remonter!! L'avantage en Californie, c'est que les transports en commun ne sont pas chers du tout. C'est tout aussi vrai à LA qu'à San Fran. Surprenant, mais c'est moins cher que Montreal ou Toulouse. Au moins ca encourage plus à laisser la voiture au garage.
Et voilà pour notre première journée. On a quand même pas mal marché au final donc on était fatigué. J'ai dit que je descendais fumer une dernière cigarette, et je suis revenue dans la chambre 3h plus tard. La phrase "je vais fumer une dernière cigarette" est devenue synonyme à San Fran de "je papote avec les gens de l'auberge jusqu'à pas d'heure et je me couche à pas d'heure". Ce n'était cependant jamais volontaire!

2ème jour :

Golden gate bridge, Lombard Street


Dimanche, on a décidé de faire tout ce qui symbolisait San Francisco. A savoir on a pris le cable car (l'espèce de Tramway qu'on voit dans tous les films et les séries, avec les gens qui se tiennent debout en s'accrochant à une barre) pour aller au Golden Gate Bridge. Bon le Cable car, tu le prends pour le folklore. Parce que si les transports en commun ne sont pas chers, le cable car c'est une autre histoire. 5$ le trajet simple.... Mais bon il fallait bien tester. Juste à ce prix-là, ils pourraient au moins mettre des employés aimables dedans à la place d'espèce de bouledogues agressifs. Enfin, on arrive à Marinera, quartier à traverser pour arriver jusqu'au parc qu'il faut traverser pour arriver jusqu'au pont. Temps toujours très venteux, mais cette fois, on a prévu les couches pour se couvrir. Boubou se transforme en mode Robocop, Philou, Elo et moi, on a un peu plus de mal à marcher contre le vent. Mais bon, nous on n'est pas né à Narbonne, c'est pour ca , on n'est pas habitué. Après 1h et quelques de marche, on se pose dans l'herbe avant d'entamer la traversée du pont. Autour de nous, plein de familles se sont réunies pour faire un pique-nique géant.Ca fait très ambiance américaine mais c'est sympa. Ca sent bon, mais nous, on se contente de galettes de riz pommes cannelle. Attends, c'est aussi bon qu'un BBQ! Après 46000 photos du pont sous toutes ses coutures et de nous sous toutes nos coutures devant le pont, on entame la traversée. Au final, ce n'était pas si long que ca et très agréable.
Arrivés de l'autre côté, direction Sausalito, petit village a l'air méditerranéen et aux prix élevés. On y mange et on se pose au bord de l'eau avec vue sur la géante ville de San Fran en face.
Pour le retour, on a opté pour l'option bus. Traverser le pont une fois, ca va, 2 ca commence à faire beaucoup. Surtout que notre découverte de la ville n'était pas finie.
Lisa, en bon guide, nous a entraîné dans un quartier très bourgeois de San Francisco, aux maisons victoriennes qui te font baver d'envie. On passe devant la maison qui a servi au tournage de Mrs Doubtfire, devant 3 maisons peintes avec des couleurs qui me rappellent les chamallows de mon enfance, devant un temple aux allures psychédéliques, on descend les rues, et on les monte dans l'autre sens... (que même pas tu peux te tenir droit quand tu marches tellement c'est pentu!) Mais tous ces efforts valent le coup. J'ai vraiment vraiment aimé le style de ces maisons, j'en veux une comme ca quand je serai grande! Mais juste, je veux aussi une voiture!
On arrive devant Lombard Street, où les touristes aiment aller conduire ce que les habitants ont du mal à comprendre. ca doit être le seul endroit de San Fran où il ne fait pas bon avoir une voiture. Une descente assez impressionnante toute en virages bien serrés. Plus de 10km/h là dedans, ce n'est pas possible. Mais la vue que tu as d'en haut est imprenable.
Puis retour à l'auberge. Dodo pour les ans, pause dernière clope pour les autres....

3ème jour :

Ocean, Golden gate park, Japantown


D'abord, on part vers Ocean Beach. On peut se poser la question de la légitimité de l'emploi du mot "Beach". Certes il y a l'Océan Pacifique et le sable. Mais toute baignade y est interdite parce que c'est trop dangereux. Trop de vagues. Je dois donc me contenter d'un simple bain de pieds, histoire de dire que j'ai touché le Pacifique (juste pour me sentir un peu aussie sur les bords). Ce petit moment de joie est vite interrompu par la découverte des bancs de méduses échouées sur le sable. Les méduses et moi, on n'est pas vraiment potes donc bon....
Puis on part vers Golden Gate Park. Attention, ce n'est pas parce que ca s'appelle Golden Gate comme le pont que c'est à côté du pont. La logique san franciscaine.... Ptite sieste d'une heure dans l'herbe et puis on repart vers Japantown. Là, c'est l'orgie. On s'arrête dans un supermarché jap pour s'acheter de quoi manger. On ne sais plus où donner de la tête parce qu'on veut tout gouter et qu'en plus, on ne comprend pas ce qui est écrit sur les paquets. Heureusement que nous avons avec nous LA pro du japonais, Elo (son copain est japonais, ca aide). Donc sur ses conseils, on dévalise le magasin de ses Hi-Chew (bonbon jap aux fruits) et on teste différentes sortes de chips et gâteaux apéro jap. On se pose devant les Fontaines Ruth Asawa et on se lance dans la dégustation de tous les parfums de Hi Chew : mangue, fruits tropicaux, ananas, pomme, raisin, citron, fraise-citron, banane... Oui, il y a de quoi faire. Bref, on finit en sugar high complet. Et puis on fait un peu les magasins jap (dollarama mais version japonaise, librairie papeterie avec plein de gadgets plus loufoques les uns que les autres...) et retour à l'auberge.
On se prépare pour sortir, histoire de profiter de notre dernier soir californien. Mais bon, on est un lundi, et le lundi tout est fermé. Donc retour à l'auberge.
Dodo ou pause clope (qui durera jusqu'a 7h30 du mat, je vous laisse imaginer le réveil....)

4ème (et dernier) jour :

Dernier jour


On check out, on laisse nos bagages à la consigne et on part une dernière fois à l'assaut des rues de San Francisco. On a le malheur de passer devant un H&M. Toujours fidèles à notre étude, nous voilà, avant même de s'en rendre compte, en train de flâner entre les vêtements. Au final, on est toutes les 3 ressorties avec une écharpe. Il faut bien protéger son cou du froid! Puis Elo craque au Apple Store pendant que Lisa suit une conférence sur le I-phone, que je teste le nouveau Mac Book Air et que Philou appelle sa tante avec un I-phone en libre service. J'aime les apple store, c'est comme un parc d'attraction électronique!
Ensuite, on veut tenter d'explorer SoMa (quartier au sud de Market Street) mais soit on n'a pas bien compris les indications du livre, soit le livre n'avait aucune raison de mentionner ce quartier... C'était pas vraiment rassurant comme quartier. On se dit qu'on préfère rentrer entier à Montréal, donc on repasse au nord de Market Street et on va se poser dans un parc où nous sommes restés tout l'après-midi. On a assisté à un spectacle de danse contemporaine (enfin, on pense, c'était tout à fait comme Gad le décrit, t'avais envie de demander où il fallait envoyer des sous). On a espionné le couple gai en face de nous. On s'est raconté nos pires hontes...
Et puis le temps était venu de récupérer nos bagages. direction l'aéroport.
Petite mésaventure au moment du passage du portique de sécurité; Elo, Philou et Lisa ont été complètement fouillés et passés aux rayons X, on soupconne la femme qui a enregistré nos valises d'être responsable de ca parce qu'elle avait pas l'air heureuse de devoir nous enregistrer alors qu'on avait les ordinateurs pour ca, mais bon ca marchait pas donc c'était pas notre faute non plus. Mais tout est bien qui finit bien. Nous voilà dans l'avion pour Chicago, puis à Chicago puis dans l'avion pour Montréal puis à Montréal. A la douane on me demande si j'ai acheté des choses en californie. Non bien sur pourquoi? J'ai une tête de shoppaholic? Encore heureux que je portais pas mon sweat San Francisco, j'aurais eu l'air moins crédible. Non mais c'est vrai, ils te demandent à combien de dollars ca te revient tout ce que tu ramènes. J'en sais rien moi, j'ai pas compté. Je préfère pas. Et puis t'es pas mon banquier (ni ma mère!).

Bref, je m'égare. Nous voilà de retour au 4629 Papineau. Assez bizarre au début de revenir à la vie Montréalaise. Mais en même temps, il faut en profiter, parce que mon échange touche à sa fin. Mais l'analyse retrospective de cette expérience, ce n'est pas encore pour aujourd'hui, parce que là j'ai une méthodo de mémoire à finir d'écrire.

En tout cas, la Californie, j'ai aimé, beaucoup. J'ai des souvenirs pleins la tête. Je ne pensais pas qu'un jour, je pourrais dire que je suis allée à LA, que j'ai vu le Hollywood sign de mes yeux, que j'ai traversé le Golden Gate Bridge... C'est passé tellement vite, que c'est un peu dur à assimiler et à réaliser. Heureusement, j'ai 2000 photos pour me prouver que je n'ai pas rêvé. Et en cas d'amnésie, j'aurai toujours ces 2 longs articles pour me rappeler comment c'était.

Sur ceux les doudous, je vous laisse. Il est 4h du mat, ma nuit ne fait que commencer...

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