mardi 10 juin 2008

End of an era....

Le voilà, le dernier post de ce blog dont le point final marquera la fin de cette extraordinaire aventure qu'a été cette année d'échange à Montréal. Par la suite, ce blog n'aura plus de raison d'être, il n'y a qu'à voir l'adresse, c'est choupinette au québec, pas choupinette en France.
Choupinette est devenue Choupi au fil de l'année, et Choupi a grandi et revient différente de quand elle est partie.

Les aurevoirs à l'aéroport ont été bien durs, surtout quand on a un comité d'aurevoir de 5 personnes, avec une Boubou et une Elo en larmes (et Choupi aussi bien sur), un Philou aux yeux bien rouges aussi, et un Dai et un Gwen un peu plus costauds que nous, pauvres petits sensibles que nous sommes. Après un magnifique Bunny, bunny, bunny qui a fait rire tous les gens de la file, j'ai passé cette porte de sécurité qui m'a définitivement coupé la vue sur mes petits chéris restés à Montréal.

Je me suis assise, avec mes bagages cabines qui me sciaient l'épaule et mes pieds nus parce que j'étais pas en état d'infliger des talons à mes petits pieds (mais les talons ca pèse lourd donc ca rentrait pas dans la valise), et j'ai lu la carte d'Elo et la lettre de Lisa. Et j'ai commencé a pleurer.

J'ai regardé Montréal s'éloigner par le hublot, j'ai repensé à tout ce que j'ai pu vivre là-bas, et je me suis remise à pleurer. Mon vol a été ponctué de crises de larmes. J'ai pas dormi, ca m'a donné l'occasion de tester la théorie de Jim (si on dort pas, on a un espèce de high en arrivant en France, comme si t'avais pris de la drogue). Perso, ca a pas marché, surement parce que j'étais trop occupée à sécher mes larmes.

J'ai continué à pleurer à Francfort, failli piquer une crise de nerfs pour cause de non-trouvage de la zone fumeur. J'ai failli rater mon vol pour Toulouse (je savais pas moi qu'il fallait refaire un checking sécurité avec sortage de l'ordi pour la énième fois, et fouille de ma valise que à chaque fois j'avais peur de plus pouvoir la refermer). Et puis j'ai repleuré, j'ai atterri à Toulouse, j'ai retrouvé papa et maman, et j'ai repleuré, et en écrivant ce post, je repleure. Au final, vous l'aurez compris, j'aurais versé beaucoup de larmes ces dernières 24h, et j'ai pas vraiment beaucoup dormi.

J'ai retrouvé mes chats, mon piano, j'ai fait une norgie de fromages, pain, gateau basque, cannelés... Tous ces petits trucs qui me manquaient en France.

Pour l'instant, je ne réalise pas trop encore tout ce qu'il vient de se passer. J'ai un sensation bizarre d'être étrangère dans mon pays, de venir là en vacances, et puis que je vais reprendre un avion pour rentrer à la maison. Je ne me sens plus vraiment chez moi ici, surement le temps que je me réadapte, mais ma maison, c'est le 4629 Papineau maintenant.
J'ai du mal à réaliser que je peux pas voir Elo quand je veux, ou aller chanter pendant que Dai et Jo jouent de la guitare. J'arrive encore moins à réaliser que j'habite plus avec Lisa, que je peux plus lui faire la lecture d'emails en me levant le matin, ou lui montrer ce qu'il se passe dans la vie facebook de ces parfaits inconnus dont on espionne la vie. Que je peux plus aller à Starbucks quand bon me semble parce que j'ai envie d'un frapuccino.

J'aurais envie de faire durer ce post indéfiniment, pour ne pas mettre un point final à cette période de ma vie. Mais il faut regarder vers le futur. Il est temps de penser aux prochains projets, au prochain rêve, au prochain voyage, qui donnera lieu à un nouveau blog.

J'ai l'impression que tout ca n'a été qu'un rêve éveillé, que c'était hier que je bouclais mes bagages pour me lancer dans cette aventure. Il ne reste que des petits mots, des milliers de photos (merci Philouuu et Elooo) et surtout une multitude de souvenirs dans ma tête et de nouvelles belles amitiés. Mon activité Facebook va surement se calmer, je n'aurai plus des cours en anglais.... Des choses bizarres que je n'arrive pas à réaliser. J'ai encore du mal à comprendre tout ce qui s'est passé. Tout ce que j'ai pu découvrir, tous les gens que j'ai pu recontrés, toutes les villes que j'ai pu visitées.... C'est trop pour tout assimiler d'un coup.

Si des gens lisent ce blog et hésitent à partir en échange, je ne leur dirai qu'une chose. Foncez. Ouvrez votre esprit, profitez à fond, faites le maximum. Il n'y a aucun regret. Montréal me manquera.

Je suis aussi contente de retrouver les gens en France, même si par ce post il peut sembler que je dénigre tout de la France et des gens qui s'y trouvent. Ce n'est pas ca, c'est juste bizarre, et il me faut un petit temps de réadaptation. Il me tarde de retourner à Toulouse et de revoir l'Insa et ses insaiens pour refaire des bonnes petites fêtes et papoter de tout ce que j'ai pu rater cette année.

Voilà le temps est venu de cloturer pour de bon.

Love you and miss you all.

Prochain rendez-vous down under :P.

lundi 9 juin 2008

Last hours in Montreal

On y est, que je réalise ou pas, me voilà prête à partir. A nouveau, la chambre est presque vide, les décorations sont parties, les photos, cartes postales.... C'est blanc, c'est vide, c'est triste.
Il y a encore quelques affaires à moi, que Lisa essaiera de me ramener. J'ai réussi à rentrer le reste dans mes 2 valises et mes bagages cabine.
La soirée d'hier était énorme, on a sabré le champ, on s'est stampé aux stampeurs du Bingo, j'ai pleuré, beaucoup pleuré et j'ai passé ma dernière nuit dans mon lit penché.
Une dernière soirée parfaite, avec beaucoup des gens qui ont le plus compté pour moi cette année, puisque mes 2 suisses préférés étaient de retour (et en plus, m'ont ramené une tablette de Toblerone), mon supporter du stade francais, l'austrichien, coucou éclair de semi-voisin, mon nouveau colloc, mon colloc temporaire d'auberge et de Décembre, mes américains chéris, mes parisiens-jap adorés, même p'tit coeur par internet interposé est intervenu, et bien sur, ma colloc chérie.

Bref, voilà, l'année 2007-2008 Crepuq à Montréal est finie. j'ai aimé, j'ai rencontré des gens formidables. En quelques catégories, rétrospective de cette année:

Meilleurs souvenirs : les soirées entre potes, nos délires de collocs, les soirées chez voisin, le temps ici en général.
Moment le plus dur : le vendredi 19 octobre en rentrant des courses avec voisin
Des rêves : la Californie, nouvel an à NY, Miami
Moments les plus émouvants : les larmes de Michel, les mots sur la feuille de Bingo, les aurevoirs sur le balcon
Moment le plus magique et le plus marquant : la nuit et le matin dans la cabane des lifeguard à Miami.
Ce que j'ai trouvé ici : une certitude plus forte que jamais de où je veux aller l'an prochain.
Ce qui va me manquer : les Starbucks, les lattés, les frapuccino, les café à la fac, les bagels, les gens, l'Internet partout, les gens encore et toujours, ma vie avec ma Boubou, plus voir voisin le matin quand je vais fumer sur le balcon
Ce qui me manquera pas : le froid, la neige, la bouffe pas bonne, les 1h de transport en commun
Ce qui je suis contente de retrouver en France : ma famille, mes amis, mes chats, le fromage, le pain, le vin pas cher, ma Twingooooooooo

Je crois que c'est tout. Il va falloir que j'éteigne mon ordi, et le déconnecter une dernière fois du réseau Choubou.

Dernier message demain, quand je serai rentrée en France pour clôturer ce blog.

dimanche 8 juin 2008

Last week in Montreal

Comment optimiser à fond sa dernière semaine à Montréal? On prévoit plein plein de trucs.

On commence lundi par une soirée entre filles, pour aller voir Sex and the city avec Lisa et Elo. On a aimé, on a pleuré, on a ri, parfois les 2 en même temps. Et puis Elo a passé la nuit à la maison, comme au bon vieux temps, quand on avait encore des cours et que le paysage était tout blanc.





Mercredi, on réapprend à faire les makis, et on se régale. On teste le maki chargé en Wasabi, et la technique pour pas que ca pique. J'ai aussi appris à faire la miso soupe, et ai bu la moitié de la casserole à moi toute seule.




Jeudi, on récupère Sab de NY, on passe l'aprem à faire les folles sur le vieux port et le soir direction resto Coréen, pour revoir Alex, notre suisse-franco-accro à chocolat-procrastinateur préféré. C'est aussi l'occasion de revoir Claire et Marc et de leur dire aurevoir. Et puis direction Café Campus une dernière fois. Après tout, il fallait bien dire au revoir à cet endroit mythique des étudiants étrangers.




Vendredi, mise au max. Je m'occupe du maquillage et Lisa de la coiffure et nous voilà partis, direction le 737, légèrement à la bourre pour rejoindre Elo, Dai, Elise, Jo, Philipp l'Austrichien, et Gwen. On rentre gratuit, grâce à nos amis, les productions Diaz. Heureusement, parce qu'à part la vue, la musique et l'ambiance est toujours aussi pourrie. Au final, une Sab bien allumée et une bonne soirée.





Samedi, Sab repart, non sans le détour traditionnel chez Cora. Et puis, il faut dire au revoir à voisin qui est parti aujourd'hui pour une semaine en République dominicaine. Dur, dur, c'est le début de la fin. Je pleure, Michel pleure un peu. J'ai encore un peu de mal à réaliser que je peux pas aller frapper à la porte du balcon arrière pour lui taper la causette en fumant une petit clope.

Céci et Michel



Carl, le semi-voisin






Avec Mercédes


Et voilà, ce soir, dernière soirée. Petite fête à la maison, et partie de Bingo au Bingo Mont-Royal, parce que depuis qu'on en parle, il fallait qu'on y aille.

Je vous raconterai ca demain, entre 2 pesées de valises. Là il faut que je parte aux tam-tams une dernière fois.

Marseille in Montreal

Et oui, ma Sab, nouvellement marseillaise, est venue nous rendre une petite visite de mon côté de l'océan.
Ca faisait du bien de revoir ma folle, et on a bien déliré.
Visites traditionnelles, papotage jusqu'à pas d'heure, un peu trop d'alcool par moments, des délires photos dans les endroits touristiques de Montréal... On a profité à fond.
Miss a souvent eu froid, contraste avec les vacances de la toussaint de quand on était petites et que c'était moi qui avait tout le temps froid.
On a kiffé Juliette et chocolat, Cora, Café Campus, le 737.
Bref une visite dans les règles qui faisait du bien. Et heureusement qu'elle est repartie 2 jours avant moi pour me prendre 15 kilos de bagages qui m'auraient bien embêtés sinon étant donné le prix de l'excédent de bagages.
Allez quelques photos de nos petits délires "photographe-mannequin"


Des fois, faut pas chercher à comprendre les québecois




Le lac des castors, sans la neige et la glace


















samedi 31 mai 2008

Because I love my neighbour(s)

Ainsi que vous pourrez le remarquer, la musique se lance automatiquement maintenant sur mon blog. Pour la simple et bonne raison que je vais faire un peu de pub.

Je vous ai souvent parlé de voisin, mon 3ème colloc, quelqu'un qui va énormément me manquer quand je serai rentrée en France. Michel a toujours été là pour nous, dès le 1er jour. Il nous a trimbalées en voiture le lendemain de notre aménagement pour qu'on puisse faire des courses et s'acheter les essentiels à la vie quotidienne de Choupi et Boubou (à savoir une cafetière et une bouilloire). Toujours là aussi pour nous supporter, pour me laisser aller bosser chez lui, pour m'amener chez les indiens acheter des clopes, ou pour nous consoler dans les coups durs.

Alors, je vais essayer de lui rendre la pareille. Michel fait parti d'un groupe, Karl and co. Prenez juste le temps d'écouter un peu ce qu'ils font. Pour les filles sensibles, la première chanson, autour de toi, devrait vous séduire. La voix de Carl le chanteur (semi-voisin) est envoûtante (et encore ce n'est rien comparé à la version acoustique à laquelle on a droit quand Carl et Michel répètent à côté de chez nous). Pour les mecs, peut-être plus la 4ème, A2, une autre de mes chansons préférées.

Comme je sais que ce blog est aussi consulté par des gens du Québec, si vous aimez, renseignez-vous sur les prochains concerts. Et puis pour tout le monde qui est intéressé, allez jeter un oeil sur leur myspace. Pour l'instant pas de CD à la vente, enfin je crois pas, mais ils ont fait des enregistrements en studio. Et puis toute facon, moi, j'aurai une démo dédicacée... Ahah!

C'est pas souvent que je fais ca, et ce n'est pas seulement parce que c'est mon voisin et mon semi-voisin, mais je les aime, j'aime leur musique, j'aime les écouter en concert ou en concert privé quand ils pratiquent chez Michel et qu'on va les écouter.

Voili voilou, prochain concert pour la fête de la Saint-Jean au parc Angrignon. Et pour leur carrière une audition pour un concours dans 4jours.

J'aime mes voisins!

http://www.myspace.com/karletco

vendredi 30 mai 2008

What to do when coming back from California?

.... Etre jet-lagged et ne plus dormir de la nuit. Ben oui, les 3h de décalage nous ont tous empêchés de dormir normalement. Ainsi donc, j'ai fait mes nuits de 6h-7h jusqu'à 13-14h.... Pratique pour appeler ta fac en France, enfin pratique mais pas utile puisque personne ne répond jamais. Moins pratique pour optimiser ta journée montréalaise. Mais bon on s'y fait.

.... S'enfermer sur son balcon arrière à 6h30 du mat alors qu'on commencait à être fatiguée et qu'on allait juste fumer une dernière clope. Après avoir envisagé la solution, je dors en boule sur le balcon jusqu'à ce que voisin se réveille, l'air frais matinal t'en dissuade et tu te retrouves à passer par le jardin des voisins, escalader leur barrière pour te retrouver dans la rue, puis faire le tour pour atteindre le balcon avant, en pantoufles-pyjama. Là tu pries pour que ta colloc t'entende taper à sa fenêtre... Et ouf c'est bon, à 7h, retour à l'intérieur, direction mon lit.

.... Aller se déchainer au picnik électronique au parc Jean Drapeau. Le concept... Un parc en face de l'île de Montréal ce qui te permet d'avoir une trop belle vue sur Montréal pendant que tu danses, 3 DJ qui se relaient de 14h à 21h30, du bon son, une piste de danse en plein air, la possibilité d'amener ton manger, ton alcool, ton narguilé, tes substances illicites.... C'est tout comme tu veux. Et sérieux, ca déchire.


Le picnik attire beaucoup la population gay, et ils dansent tous super bien










..... Aller récupérer une folle marseillaise, ex-strasbourgeoise,mais le récit de ces 2 semaines fera l'objet d'un post à part plus tard

..... Aller danser dans une boite gay, dans le village à Montréal. Au moins tu ne te fais pas coller par de gros relou et tu danses tranquillou.

..... Profiter jusqu'à la dernière minute de Montréal. Départ J-10, ca fait court.

jeudi 22 mai 2008

If you're going to San Francisco...

...be sure to wear some flowers in your hair.
Ca c'est ce que la chanson dit. Moi je dirais plutôt, be sure to bring a sweater contre le vent.
Enfin bref, la voici la voilà, la fin de nos aventures Californiennes, nos 4 jours à San Fran.

1er jour :

Quand tu arrives vers les 7h du mat à une auberge, que tu sois fatigué ou pas, ta chambre n'est en général pas prête. Donc tu laisses tes valises à la consigne et tu vas chercher un endroit où petit déjeuner. Heureusement, pas loin de l'hôtel, on a trouvé The Crepe's house, petit café-resto plein de charme qui allait devenir notre fief des 4 prochains jours (et qui au passage faisait aussi un skinny vanilla latte délicieux, entre celui de Coffee Bean et celui de the Crepe's House, mon coeur balance encore et toujours, mais Starbucks perd définitivement ma préférence!). Bref, après s'être rempli notre estomac, on a récupéré notre chambre et nous voilà parti à la découverte de San Fran.
Cette ville est belle, très belle. Très charmante aussi, différente de LA et Hollywood. Ca a l'air plus chaleureux et accueillant. Et la vue que tu as sur l'océan ou sur la baie d'à peu près n'importe quel coin de la ville est magnifique. Mais pour avoir cette vue magnifique il faut être sur un point haut de la ville. Ca tombe bien, il y en a beaucoup des points hauts dans la ville. Mais qui dit point haut dit cote à monter ou à descendre.... La plat à San Fran, ca n'existe pas vraiment!!
Mais ceci n'est qu'un petit détail. On déambule dans les rues, on traverse le quartier chinois et on se balade sur Russian Hill. L'anedocte marrante de cette journée c'est quand on est passé devant une caserne de pompiers. On devait avoir une tête sympathique parce que le pompier a commencé à nous parler et à nous demander si on voulait une photo devant le camion. Et puis la discussion s'installe. On dit qu'on est francais, il rigole et nous montre son nom, Mr French! Ca c'est de la coincidence. Du coup, il nous invite à monter à bord du camion, à essayer les casques (et c'est lourd!). On a papoté pendant un bon quart d'heure, heureusement qu'aucun incendie ne s'est déclaré entre temps parce qu'on était bon pour être embarqué dans le camion! Après avoir dit au revoir, on a repris notre ballade. On est descendu descendu descendu pour rejoindre le bord de mer et les "piers" (en gros les quais). Donc là c'est plat. Par contre c'est trèèèèès venteux. Et j'avais pas prévu le coup (attends, je suis en Californie pour moi, il faut chaud). Donc après m'être gelé les fesses un petit moment, j'ai fini par craquer et acheter un sweat avec écrit San Francisco, tant qu'à faire ca me fera un souvenir.
Et puis on rejoint Fisherman's wharf (le quai des pêcheurs), on choisit un petit resto et on se fait un bon repas au poisson. Puis retour à l'auberge en bus parce que vu tout ce qu'on avait descendu, on se sentait pas de le remonter!! L'avantage en Californie, c'est que les transports en commun ne sont pas chers du tout. C'est tout aussi vrai à LA qu'à San Fran. Surprenant, mais c'est moins cher que Montreal ou Toulouse. Au moins ca encourage plus à laisser la voiture au garage.
Et voilà pour notre première journée. On a quand même pas mal marché au final donc on était fatigué. J'ai dit que je descendais fumer une dernière cigarette, et je suis revenue dans la chambre 3h plus tard. La phrase "je vais fumer une dernière cigarette" est devenue synonyme à San Fran de "je papote avec les gens de l'auberge jusqu'à pas d'heure et je me couche à pas d'heure". Ce n'était cependant jamais volontaire!

2ème jour :

Golden gate bridge, Lombard Street


Dimanche, on a décidé de faire tout ce qui symbolisait San Francisco. A savoir on a pris le cable car (l'espèce de Tramway qu'on voit dans tous les films et les séries, avec les gens qui se tiennent debout en s'accrochant à une barre) pour aller au Golden Gate Bridge. Bon le Cable car, tu le prends pour le folklore. Parce que si les transports en commun ne sont pas chers, le cable car c'est une autre histoire. 5$ le trajet simple.... Mais bon il fallait bien tester. Juste à ce prix-là, ils pourraient au moins mettre des employés aimables dedans à la place d'espèce de bouledogues agressifs. Enfin, on arrive à Marinera, quartier à traverser pour arriver jusqu'au parc qu'il faut traverser pour arriver jusqu'au pont. Temps toujours très venteux, mais cette fois, on a prévu les couches pour se couvrir. Boubou se transforme en mode Robocop, Philou, Elo et moi, on a un peu plus de mal à marcher contre le vent. Mais bon, nous on n'est pas né à Narbonne, c'est pour ca , on n'est pas habitué. Après 1h et quelques de marche, on se pose dans l'herbe avant d'entamer la traversée du pont. Autour de nous, plein de familles se sont réunies pour faire un pique-nique géant.Ca fait très ambiance américaine mais c'est sympa. Ca sent bon, mais nous, on se contente de galettes de riz pommes cannelle. Attends, c'est aussi bon qu'un BBQ! Après 46000 photos du pont sous toutes ses coutures et de nous sous toutes nos coutures devant le pont, on entame la traversée. Au final, ce n'était pas si long que ca et très agréable.
Arrivés de l'autre côté, direction Sausalito, petit village a l'air méditerranéen et aux prix élevés. On y mange et on se pose au bord de l'eau avec vue sur la géante ville de San Fran en face.
Pour le retour, on a opté pour l'option bus. Traverser le pont une fois, ca va, 2 ca commence à faire beaucoup. Surtout que notre découverte de la ville n'était pas finie.
Lisa, en bon guide, nous a entraîné dans un quartier très bourgeois de San Francisco, aux maisons victoriennes qui te font baver d'envie. On passe devant la maison qui a servi au tournage de Mrs Doubtfire, devant 3 maisons peintes avec des couleurs qui me rappellent les chamallows de mon enfance, devant un temple aux allures psychédéliques, on descend les rues, et on les monte dans l'autre sens... (que même pas tu peux te tenir droit quand tu marches tellement c'est pentu!) Mais tous ces efforts valent le coup. J'ai vraiment vraiment aimé le style de ces maisons, j'en veux une comme ca quand je serai grande! Mais juste, je veux aussi une voiture!
On arrive devant Lombard Street, où les touristes aiment aller conduire ce que les habitants ont du mal à comprendre. ca doit être le seul endroit de San Fran où il ne fait pas bon avoir une voiture. Une descente assez impressionnante toute en virages bien serrés. Plus de 10km/h là dedans, ce n'est pas possible. Mais la vue que tu as d'en haut est imprenable.
Puis retour à l'auberge. Dodo pour les ans, pause dernière clope pour les autres....

3ème jour :

Ocean, Golden gate park, Japantown


D'abord, on part vers Ocean Beach. On peut se poser la question de la légitimité de l'emploi du mot "Beach". Certes il y a l'Océan Pacifique et le sable. Mais toute baignade y est interdite parce que c'est trop dangereux. Trop de vagues. Je dois donc me contenter d'un simple bain de pieds, histoire de dire que j'ai touché le Pacifique (juste pour me sentir un peu aussie sur les bords). Ce petit moment de joie est vite interrompu par la découverte des bancs de méduses échouées sur le sable. Les méduses et moi, on n'est pas vraiment potes donc bon....
Puis on part vers Golden Gate Park. Attention, ce n'est pas parce que ca s'appelle Golden Gate comme le pont que c'est à côté du pont. La logique san franciscaine.... Ptite sieste d'une heure dans l'herbe et puis on repart vers Japantown. Là, c'est l'orgie. On s'arrête dans un supermarché jap pour s'acheter de quoi manger. On ne sais plus où donner de la tête parce qu'on veut tout gouter et qu'en plus, on ne comprend pas ce qui est écrit sur les paquets. Heureusement que nous avons avec nous LA pro du japonais, Elo (son copain est japonais, ca aide). Donc sur ses conseils, on dévalise le magasin de ses Hi-Chew (bonbon jap aux fruits) et on teste différentes sortes de chips et gâteaux apéro jap. On se pose devant les Fontaines Ruth Asawa et on se lance dans la dégustation de tous les parfums de Hi Chew : mangue, fruits tropicaux, ananas, pomme, raisin, citron, fraise-citron, banane... Oui, il y a de quoi faire. Bref, on finit en sugar high complet. Et puis on fait un peu les magasins jap (dollarama mais version japonaise, librairie papeterie avec plein de gadgets plus loufoques les uns que les autres...) et retour à l'auberge.
On se prépare pour sortir, histoire de profiter de notre dernier soir californien. Mais bon, on est un lundi, et le lundi tout est fermé. Donc retour à l'auberge.
Dodo ou pause clope (qui durera jusqu'a 7h30 du mat, je vous laisse imaginer le réveil....)

4ème (et dernier) jour :

Dernier jour


On check out, on laisse nos bagages à la consigne et on part une dernière fois à l'assaut des rues de San Francisco. On a le malheur de passer devant un H&M. Toujours fidèles à notre étude, nous voilà, avant même de s'en rendre compte, en train de flâner entre les vêtements. Au final, on est toutes les 3 ressorties avec une écharpe. Il faut bien protéger son cou du froid! Puis Elo craque au Apple Store pendant que Lisa suit une conférence sur le I-phone, que je teste le nouveau Mac Book Air et que Philou appelle sa tante avec un I-phone en libre service. J'aime les apple store, c'est comme un parc d'attraction électronique!
Ensuite, on veut tenter d'explorer SoMa (quartier au sud de Market Street) mais soit on n'a pas bien compris les indications du livre, soit le livre n'avait aucune raison de mentionner ce quartier... C'était pas vraiment rassurant comme quartier. On se dit qu'on préfère rentrer entier à Montréal, donc on repasse au nord de Market Street et on va se poser dans un parc où nous sommes restés tout l'après-midi. On a assisté à un spectacle de danse contemporaine (enfin, on pense, c'était tout à fait comme Gad le décrit, t'avais envie de demander où il fallait envoyer des sous). On a espionné le couple gai en face de nous. On s'est raconté nos pires hontes...
Et puis le temps était venu de récupérer nos bagages. direction l'aéroport.
Petite mésaventure au moment du passage du portique de sécurité; Elo, Philou et Lisa ont été complètement fouillés et passés aux rayons X, on soupconne la femme qui a enregistré nos valises d'être responsable de ca parce qu'elle avait pas l'air heureuse de devoir nous enregistrer alors qu'on avait les ordinateurs pour ca, mais bon ca marchait pas donc c'était pas notre faute non plus. Mais tout est bien qui finit bien. Nous voilà dans l'avion pour Chicago, puis à Chicago puis dans l'avion pour Montréal puis à Montréal. A la douane on me demande si j'ai acheté des choses en californie. Non bien sur pourquoi? J'ai une tête de shoppaholic? Encore heureux que je portais pas mon sweat San Francisco, j'aurais eu l'air moins crédible. Non mais c'est vrai, ils te demandent à combien de dollars ca te revient tout ce que tu ramènes. J'en sais rien moi, j'ai pas compté. Je préfère pas. Et puis t'es pas mon banquier (ni ma mère!).

Bref, je m'égare. Nous voilà de retour au 4629 Papineau. Assez bizarre au début de revenir à la vie Montréalaise. Mais en même temps, il faut en profiter, parce que mon échange touche à sa fin. Mais l'analyse retrospective de cette expérience, ce n'est pas encore pour aujourd'hui, parce que là j'ai une méthodo de mémoire à finir d'écrire.

En tout cas, la Californie, j'ai aimé, beaucoup. J'ai des souvenirs pleins la tête. Je ne pensais pas qu'un jour, je pourrais dire que je suis allée à LA, que j'ai vu le Hollywood sign de mes yeux, que j'ai traversé le Golden Gate Bridge... C'est passé tellement vite, que c'est un peu dur à assimiler et à réaliser. Heureusement, j'ai 2000 photos pour me prouver que je n'ai pas rêvé. Et en cas d'amnésie, j'aurai toujours ces 2 longs articles pour me rappeler comment c'était.

Sur ceux les doudous, je vous laisse. Il est 4h du mat, ma nuit ne fait que commencer...